L'hystérectomie pour pathologies bénignes est l'une des interventions les plus fréquentes en France (en moyenne 70 000/an). En France, la possibilité actuarielle d'être hystérectomisée est de 14,5 % à 40 ans et 12 % à 50 ans. Les indications sont principalement dues à la présence de ménométrorragies et/ou de douleurs pelviennes. En France, la voie vaginale est la plus utilisée lors de pathologies bénignes (56,5 à 77,9 % selon les séries). La voie abdominale reste conservée en cas d'utérus polyfibromateux de grande taille, d'accès vaginal limité, de pathologie annexielle, d'adhésions pelviennes. La connaissance de l'anatomie pelvienne est indispensable pour une prise en charge chirurgicale optimale. La voie abdominale peut entraîner des complications à court et moyen terme. Les plus fréquentes sont des complications hémorragiques et infectieuses en postopératoire précoce. Il ne semble pas exister de retentissement sur la vie sexuelle et la libido. Cependant, l'apparition d'un prolapsus posthystérectomie et des troubles du transit sont possibles. Des retentissements sur la vie sociale et affective peuvent apparaître et doivent être signalés à la patiente en préopératoire pour un consentement éclairé.