La mémantine est un antagoniste non compétitif des récepteurs au N-méthyl-D-aspartate. Ce traitement est indiqué dans les formes modérément sévère à sévère (MMSE < 20) de la maladie d’Alzheimer (MA). La mémantine présente une efficacité certes limitée mais qui a été étudiée contre placebo dans des études randomisées contrôlées (ERC) sur 4 critères de jugement cliniques : l’impression clinique de changement, l’autonomie pour les activités de la vie quotidienne, les performances cognitives globales et la présence de troubles psychologiques et du comportement. Les patients ayant une MA modérée à sévère et prenant de la mémantine présentent un retard sur le déclin cognitif et sur la perte d’indépendance fonctionnelle ainsi qu’une stabilité de l’impression de changement par rapport aux patients sous placebo. Un effet positif sur la survie des patients avec la MA traités par mémantine est suggéré dans la littérature récente. De plus, la mémantine est un traitement bien toléré. Dans les ERC, il n’y avait pas de différence de tolérance entre la mémantine et le placebo. La mémantine doit donc être prise en compte dans le traitement de la MA. Les progrès obtenus avec les immunothérapies anti-amyloïdes ne remettent pas en cause cette notion.