L’hypersomnie idiopathique est une hypersomnie centrale rare, identifiée récemment et de physiopathologie encore inconnue. Elle est caractérisée par une somnolence diurne excessive, plus ou moins permanente, associée à des accès de sommeil volontiers longs et non rafraîchissants. Le sommeil de nuit est de qualité et de durée excessive, associé à une inertie du réveil dans l’ancienne forme phénotypique décrite « avec allongement du temps de sommeil ». Le diagnostic de l’hypersomnie idiopathique est complexe du fait de l’absence de biomarqueur quantifiable, de l’hétérogénéité des symptômes, d’un certain degré de continuité avec la narcolepsie de type 2 et de son évolution variable au fil des années. Un interrogatoire détaillé permet d’éliminer d’autres causes fréquentes de somnolence telles que la dépression ou la privation de sommeil. La polysomnographie et le test itératif de latence d’endormissement sont indispensables pour éliminer des troubles du sommeil de nuit et objectiver la somnolence diurne excessive. Parfois, le test diurne n’objective pas la somnolence, ainsi un enregistrement de sommeil continu sur au moins 24 h est nécessaire pour observer l’allongement du temps de sommeil (> 11 h/24 h). Nous proposons dans cette revue des recommandations pour le bilan à réaliser lors du diagnostic et du suivi des patients souffrant d’hypersomnie idiopathique.