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Glomérulonéphrites à dépôts monotypiques d’IgA : étude anatomo-clinique chez 16 patients

Auteurs : Vignon M, Faguer S1, Noel LH2, Guilbeau C3, Hertig A4, Francois H5, Knebelmann B6, Pourrat J1, Chauveau D1, Goujon JM7, Bridoux F8, El Karoui K9
Affiliations : 1Néphrologie, CHU Toulouse Rangueil, Toulouse, France2Anatomopathologie, Hôpital Necker, AP–HP, Paris, France3Anatomopathologie, CHU Toulouse Rangueil, Toulouse, France
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Date 2014 Septembre, Vol 10, Num 5, pp 278-278Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2014.07.344
CN013
Résumé

IntroductionLe concept de MGRS (monoclonal gammapathy of renal significance) a été introduit pour distinguer les gammapathies monoclonales responsables d’une atteinte rénale. Parmi les MGRS, les glomérulonéphrites à IgA monotypiques (GNIgAm) sont peu étudiées.Patients et méthodesSeize cas de GNIgAm sont identifiés rétrospectivement, via le centre national de référence des amyloses AL, et un questionnaire national.RésultatsRatio homme/femme 9/7, âge médian 63 ans, suivi moyen 4 ans. La présentation initiale montre : HTA (85 %), protéinurie > 3 g/g (80 %), hématurie (100 %), fonction rénale généralement altérée (DFGe < 60 ml/min/1,73 m2chez 12/16 patients). Une atteinte extra-rénale est présente dans 6 cas. L’étude histologique montre en microscopie optique un aspect de GN membrano-proliférative (9/16, 57 %), ou de GN mésangiale (6/16, 35 %) (et un cas d’amylose). Les dépôts sont mésangiaux ou sous-endothéliaux, IgA kappa (n = 4), IgA lambda (n = 6), chaîne lourde alpha isolée (n = 5, correspondant à une HCDD), ou amylose AHL (n = 1). La microscopie électronique (n = 11) retrouve des dépôts non organisés (n = 10) ou rarement paracristallins (n = 1). Neuf patients ont un composant monoclonal circulant détectable : 9/14 (60 %) patients présentent une IgA monoclonale en immunofixation (IF) sérique, 10/13 des chaînes légères (CL) monoclonales à l’IF urinaire, et 6/10 un excès de CL circulantes sériques. Il existe un myélome indolent (plasmocytes dystrophiques à l’exploration médullaire) dans 6/15 cas (40 %). Il n’y a de pas corrélation entre maladie hématologique et type de néphropathie. Les patients avec diagnostic d’amylose AHL ou HCDD sont traités par association corticoïdes, bortézomib et alkylant. Les autres patients ont reçu (i) des corticoïdes seuls (2/9, 22 %), ou (ii) associés à un alkylant ou du bortézomib (6/9, 67 %). Ce traitement anti-plasmocytaire est efficace sur la néphropathie, mais avec rechute néphrologique chez 5/6 (durée avant rechute 6 mois-2 ans). Un patient non évolutif n’a pas été traité. Au dernier suivi, 2 patients sont décédés, et 3 en insuffisance rénale terminale.Discussion et conclusionLes GNIgAm sont un sous-groupe rare de MGRS. Même si un composant monoclonal circulant n’est pas systématiquement identifié, un traitement anti-plasmocytaire semble efficace sur les manifestations rénales.

 Source : Elsevier-Masson
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Vignon M, Faguer S, Noel LH, Guilbeau C, Hertig A, Francois H, Knebelmann B, Pourrat J, Chauveau D, Goujon JM, Bridoux F, El Karoui K. Glomérulonéphrites à dépôts monotypiques d’IgA : étude anatomo-clinique chez 16 patients. Néphrologie et Thérapeutique. 2014 Sep;10(5):278-278.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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