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Nécrose tubulaire aiguë (NTA) et phytothérapie : comment le Séné Makki a réussi à « faire planter » les reins ? À propos d’un cas

Auteurs : Hadjami D, Baghdali BF, Boudalia BH, Brazi BN, Marouki MZ, Kouachi KC, Bourkab BI, Taouti TS, Bounjaoui BZ, Haddoum FHDate 2021 Septembre, Vol 17, Num 5, pp 323-323Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2021.07.195
PO-N36
Résumé

IntroductionLe recours aux plantes médicinales comme médecine alternative est de pratique assez courante dans le monde, malheureusement, on fait face à un manque de preuves d’efficacité et de sécurité se traduisant par des effets indésirables et des toxicités fréquentes notamment rénales. Le but de ce cas est de montrer les mécanismes de néphrotoxicité du Séné Makki couramment utilisée pour ses vertus laxatives et détoxifiantes.DescriptionUne étude descriptive d’un cas d’une agression rénale aiguë suite à l’ingestion du Séné Makki.MéthodesC’est un homme âgé de 40 ans, suivi pour un Flutter auriculaire sous amiodarone et aténolol depuis 2 ans, admis en cardiologie pour ablation électrique du Flutter. Il faut noter la prise d’une dose considérable de Séné Makki en infusion pour soulager une constipation 3 semaines avant l’hospitalisation et un bilan initial d’admission correct. Le jour même, il a fait une tachycardie supra-ventriculaire mal-tolérée réduite par 2 chocs électriques externes à 200 Joules. Le lendemain, il a présenté un tableau de pancréatite aiguë suivi d’un état de choc mis sous drogues vasopressives. Un bilan avait révélé une insuffisance rénale sévère oligo-anurique ayant nécessité plusieurs séances d’EER et une insuffisance hépatocellulaire. Quatre jours après, une hémolyse intravasculaire s’ajoute au tableau avec une thrombopénie le tout évoluant dans un contexte infectieux. Lessénnosides et les génines, composantes principales du Séné Makki sont vraisemblablement impliquées dans l’ensemble des troubles sus cités notamment sur les reins induisant une NTA d’abord par un mécanisme toxique direct surajouté par l’hémoglobinurie.RésultatsUn bilan immunologique exhaustif est revenu sans anomalies. Les sérologies HVB, HVC et VIH sont négatives. Une PBR a révélé une nécrose tubulaire aiguë. Le patient a récupéré sa fonction rénale initiale un mois après le début des troubles.ConclusionIl est nécessaire d’établir un système de pharmacovigilance des plantes médicinales afin d’éviter des effets adverses notamment rénales.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Hadjami D, Baghdali BF, Boudalia BH, Brazi BN, Marouki MZ, Kouachi KC, Bourkab BI, Taouti TS, Bounjaoui BZ, Haddoum FH. Nécrose tubulaire aiguë (NTA) et phytothérapie : comment le Séné Makki a réussi à « faire planter » les reins ? À propos d’un cas. Néphrologie et Thérapeutique. 2021 Sep;17(5):323-323.
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Dernière date de mise à jour : 21/09/2021.


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