La coloration de Gram qu’elle se fasse manuellement ou grâce à un colo-rateur est une étape incontournable mais aussi critique en bactériologie qui contribue à la fois au diagnostic clinique et à l’orientation thérapeutique. Il s’agit d’une méthode en portée A de type qualitatif.L’objectif de ce travail est de contribuer à répondre aux exigences de la norme ISO15189 en termes de vérification des performances, d’harmonisation des pratiques professionnelles et d’évaluation des compétences en respectant le formalisme du document SH FORM 44. L’analyse des risques est décisive qu’elle se fasse selon la méthode des 5 M ou par l’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité et doit aboutir à la mise en place de moyens cohérents de maîtrise adaptés à sa propre pratique. Sur site, l’étude des performances a consisté à évaluer la contamination entre échantillons (n = 12, le bac de coloration et le carrousel du colorateur ne permettant pas de réaliser plus de 12 colorations de Gram simultanées) et à comparer la coloration manuelleversusla coloration automatisée sur système PREVI Color de bioMérieux, sur 20 échantillons de contrôles. Les critères d’acceptabilité ont porté sur la coloration (Gram positif, Gram négatif) et la morphologie observée (bacille ou cocci) de 4 souches de référence connues de la Collection de l’Institut Pasteur.En pratique, si la compétence de l’utilisateur reste un point crucial à maîtriser, le biologiste doit aussi pleinement s’impliquer, les normes n’étant pas toujours adaptées, les recommandations des sociétés savantes et la bibliographie restant rares.