Mycoplasma genitaliumest un mycoplasme urogénital n’appartenant pas à la flore commensale génitale. C’est un agent avéré d’infections sexuellement transmissibles (IST), responsable d’urétrites chez l’homme, de cervicites et plus rarement d’infections génitales hautes chez la femme. Une majorité d’infections reste néanmoins asymptomatique. Sa prévalence de 1 à 3 % dans la population générale peut s’élever à 35 % dans les centres spécialisés d’IST. La détection deM. genitaliumest faite uniquement par biologie moléculaire mais ne doit être réalisée que dans le cas d’infection symptomatique. Seules quelques molécules parmi les macrolides, tétracyclines et fluoroquinolones, sont actives. Depuis quelques années, les résistances acquises aux macrolides, antibiotiques de première intention, augmentent fortement dans le monde. Cette résistance a atteint près de 35 % en France en 2019. Il est donc recommandé de rechercher la résistance aux macrolides en même temps que la détection deM. genitalium. Le traitement minute par azithromycine 1 g ne doit pas être utilisé surM. genitalium. Un traitement de cinq jours par azithromycine est recommandé en l’absence de résistance aux macrolides. La résistance à la moxifloxacine, antibiotique de deuxième intention, est aussi en augmentation, mesurée à 15,6 % en France, en 2019. Devant le risque d’impasse thérapeutiques en cas de double résistance,M. genitaliumest maintenant inscrit sur laWatch listduCenter for Diseases Control(Centre pour le contrôle et la prévention des maladies américain).