ObjectifL’objectif de ce travail est de faire une revue de l’utilisation de l’échelle visuelle analogique (EVA) dans l’évaluation du stress et d’en préciser les limites et les perspectives.MéthodeNous avons réalisé une revue de la littérature surMedLine, ainsi que sur les principales revues de médecine du travail non référencéesPubMed.RésultatsL’utilisation d’une EVA, comme outil de mesure du stress, est apparue, il y a une dizaine d’année. Il s’agit d’ailleurs d’un outil franco-québécois. Il ressort, de l’analyse des différents travaux faisant appel à l’EVA, une grande disparité tant en termes de construction de l’échelle et de terminologie que de traitement des informations produites par cette échelle.Il nous est apparu qu’un certain nombre de données devraient être validées, comme la stabilité, la sensibilité, la reproductibilité de l’outil.DiscussionLa distribution des scores produits par l’EVA de stress doit aussi être validée et ne plus être considérée comme étanta priorinormale, ce qui a conduit à un certain nombre de conclusions discutables.Néanmoins, l’outil présente de nombreux avantages. Il est simple et rapide d’utilisation, utilisable dans la pratique quotidienne du médecin du travail. C’est aussi la parole donnée au salarié et l’ouverture du dialogue. Enfin, avantage et non des moindres, il pourrait être un outil de veille du niveau de stress en entreprise. Cela en fait un outil potentiellement très puissant qui mérite certainement que nous l’étudiions et l’exploitiions d’avantage.ConclusionsLe stress au travail prend une place de plus en plus importante dans le champ de la santé au travail. L’EVA semble un outil très intéressant dans son évaluation et dans sa surveillance. Néanmoins, il importe de pouvoir obtenir un consensus dans la construction et l’utilisation de cette échelle. De plus, d’autres travaux sont nécessaires pour en valider ses caractéristiques (stabilité, reproductibilité, sensibilité, distribution des scores). Les médecins du travail ne doivent pas laisser échapper cet aspect de la santé au travail au profit d’autres intervenants externes. Développer un tel outil est donc indispensable pour tous les médecins du travail.