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« On ne stérilise bien que ce qui est propre ». Démarche pluridisciplinaire ergonomique pour l’amélioration des conditions de travail en service de stérilisation

Auteurs : Forestie-Auter A, Vidal J1, Gautier S2
Affiliations : 1ASTI, Toulouse, France2ASTIA, Toulouse, France
Date 2016 Juin, Vol 77, Num 3, pp 426-427Revue : Archives des Maladies Professionnelles et de l'EnvironnementDOI : 10.1016/j.admp.2016.03.170
T2-P111
Résumé

Le service de stérilisation est un service support essentiel en établissement de soins. La multiplicité des contraintes génère divers risques professionnels : gestes répétitifs, manutentions, exposition aux détergents désinfectants, à la chaleur, risque biologique, exposition au bruit, locaux aveugles et éclairage artificiel. Une intervention par une ergonome et une IPRP a été menée dans une clinique réalisant en moyenne 40 interventions par jour.ObjectifsIdentifier les facteurs de risque de pénibilité réglementaires, manutentions, gestes répétitifs et environnement physique (bruit, éclairage, chaleur) et proposer des mesures de prévention.Le bruit (matériel, phases d’activité, présence des agents) génère une exposition quotidienne de 76,9 dB(A), inférieure aux limites réglementaires de 80 dB(A) mais supérieure aux 55 dB(A) recommandés pour limiter les difficultés de concentration, de mémorisation et de fatigue mentale. Des soufflettes « silencieuses » et l’isolement du matériel bruyant ont été proposés ainsi qu’un suivi par audiogramme avec bouchons moulés si besoin.Les mesures d’éclairement ont montré un éclairement inhomogène et un contraste insuffisant en zone de conditionnement avec une astreinte visuelle importante. Les conseils appropriés ont été donnés.L’observation ergonomique indique un travail en flux tendu, dépendant duplanningopératoire et du cycle machine incompressible (4 h), de la gestion des aléas (perte d’instruments au bloc…) et des pics d’activité.Les facteurs de pénibilité sont les gestes répétitifs au lavage manuel et au conditionnement et les manutentions : 800 kg d’instruments, soit 1,5 à 3 tonnes sur un poste. Des points spécifiques sont mis en évidence : évier trop profond, remplissage du bac à ultrasons, hauteur inadaptée des tables, éclairage et contraste insuffisants au conditionnement, aspects organisationnels (gestion des périmés…).Les recommandations sont :– la valorisation des points positifs : collaboration,planningdes équipes, outils de gestions ;– l’achat de matériel : sièges assis debout, poignées pour chariots, gants thermiques à manchettes… ;– des modifications d’organisation : gestion des périmés (régulation en amont par le bloc) et des événements indésirables, tri et information par le bloc permettant un gain de temps au lavage (ne pas décontaminer les dispositifs médicaux non utilisés), identification des paniers et conteneurs (meilleure traçabilité et gain de temps).L’articulation des méthodologies (métrologies + observation) de cette collaboration médecin/TPRP/ergonome a permis d’identifier les contraintes principales et d’engager un travail de capitalisation des problématiques et axes de prévention auprès d’autres établissements de soins.

Mot-clés auteurs
Ergonomie; Stérilisation; Bruit; Manutentions; Éclairement;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Forestie-Auter A, Vidal J, Gautier S. « On ne stérilise bien que ce qui est propre ». Démarche pluridisciplinaire ergonomique pour l’amélioration des conditions de travail en service de stérilisation. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 2016 Juin;77(3):426-427.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 08/06/2016.


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