IntroductionL’Athletic Shoulder Test(AST) a été décrit, en 2018, par Ashworth et al.[1], dans le but d’évaluer le niveau de fatigue d’un athlète sollicitant particulièrement ses membres supérieurs entre deux sessions d’entraînements ou entre deux matchs. Néanmoins, en pratique, ce test nécessite une plateforme de force et n’est donc pas accessible à n’importe quel athlète ou clinicien. L’objectif de cette étude était d’évaluer la reproductibilité et la validité d’une version modifiée del’Athletic Shoulder Test(M-AST), en utilisant un dynamomètre manuel à la place d’une plateforme de force.Matériel et méthodesVingt sujets sains masculins (22,1 ± 2,1 ans, 182,9 ± 5,4 cm, 82,6 ± 12,9 kg), pratiquant un sport sollicitant particulièrement le membre supérieur, ont été recrutés sur base volontaires. Les expérimentations se sont déroulées durant deux sessions, séparées de 7 jours. La première session avait pour objectif d’évaluer la concordance entre les valeurs mesurées avec plateforme de force (AST) et celles mesurées avec dynamomètre manuel (M-AST). Pour ce faire, après échauffement, il était demandé au sujet d’exercer des contractions isométriques maximales durant 3 secondes au niveau de son membre supérieur dans trois positions différentes (I, Y et T). L’activité musculaire des stabilisateurs de la scapula était également mesurée durant cette session[2]. La deuxième session avait pour objectif d’évaluer la reproductibilité inter-sessions des deux tests considérés.RésultatsDurant les deux sessions de tests, d’importantes similitudes ont été rapportées entre les valeurs mesurées avec plateforme (AST) et celles mesurées avec dynamomètre manuel (M-AST) (ICC = 0,86–0,97 ;p > 0,05). La reproductibilité inter-sessions a, quant à elle, été jugée moyenne à bonne pour les deux tests (AST et M-AST) (ICC = 0,643–0,923 ;p < 0,05). Une variabilité importante a été rapportée entre les sujets en ce qui concerne l’activité musculaire, peu importe la position du test (I, Y et T) ou le muscle considéré.Discussion/conclusionEn pratique, le M-AST apparaît être un test rapide et facile à mettre en place afin de mesurer la récupération musculaire chez des sportifs sollicitant particulièrement leurs membres supérieurs. L’utilisation d’un dynamomètre manuel à la place d’une plateforme rend le test accessible à un plus grand nombre d’athlètes et de cliniciens. Afin d’éviter un effet d’apprentissage lors des premières sessions, une familiarisation au test devra tout de même être effectuée préalablement à son utilisation en pratique.