IntroductionL’exposition à des environnements humides peut entraîner l’aggravation d’un asthme préexistant ou le déclenchement des symptômes respiratoires chez des sujets génétiquement prédisposés au développement de l’asthme. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact de l’humidité sur la survenu des symptômes respiratoires en post-exercice chez des sujets non asthmatiques.MéthodesÉtude prospective incluant des adolescents sans antécédents d’asthme pratiquant une activité sportive scolaire régulière et dont les parents ont donné un consentement éclairé. Des mesures spirométriques et un enregistrement des symptômes respiratoires ont été réalisés pour chaque élève après un test d’effort durant la saison d’hiver. Les données quotidiennes sur l’humidité relative ont été contrôlées au cours de la même période.RésultatsIl s’agit de 213 élèves de deux sexes âgés de 14 à 18 ans. Un test d’effort (Yo-Yo Intermittent Recovery Test) a été réalisé pour chaque élève. Durant l’étude, l’humidité relative était en moyenne de 67,62 ± 12,22 % (36 à 96 %). Dix-neuf pour cent des élèves (n = 40) ont présenté des symptômes respiratoires à l’arrêt de l’effort avec une nette prédominance masculine (22 garçons contre 18 filles). Ces symptômes ont été dominés par la toux (65, 8 %) et la dyspnée (34,2 %). L’humidité relative inférieure à 60 % a été associée à la survenue des symptômes respiratoires en post-exercice. Les effets se sont produits à la fois pour les garçons et les filles.ConclusionIl s’avère donc que l’humidité a des effets sur l’appareil respiratoire et peut déclencher des manifestations respiratoires même chez les sujets non asthmatiques.