L’intolérance à l’histamine ou fausse allergie alimentaire de mécanisme histaminique correspond à l’apparition de symptômes lors de l’ingestion d’aliments contenant de l’histamine à des doses bien tolérées par des sujets sains. Les réactions d’intolérance à l’histamine se manifestent par des pathologies relativement fréquentes que sont l’urticaire chronique et les céphalées. Sa prévalence est estimée à 1 %. Les auteurs exposent les mécanismes physiopathogéniques : anomalies de l’absorption intestinale de l’histamine, déficit des systèmes de dégradation enzymatique (diamine oxydase et histamine-N-méthyl-transférase), hyperréactivité à l’histamine et/ou facilité à l’histaminolibération non spécifique. Les éléments du diagnostic se basent sur la réalisation d’une enquête catégorielle alimentaire, l’exclusion du principal diagnostic différentiel qu’est l’allergie alimentaire et sur un régime d’épreuve pauvre en histamine, équilibré sans excès de consommation catégorielle selon les recommandations du Programme national nutrition santé.