IntroductionL’os acromial est un défaut de fusion des noyaux d’ossification de l’acromion. Le plus souvent, il est asymptomatique et de découverte fortuite. Quand il est douloureux, il représente un diagnostic différentiel à ne pas méconnaitre du syndrome sous-acromial.HypothèseL’instabilité d’un os acromial est responsable de scapulalgies atypiques. Sa stabilisation par haubanage et greffon encastré en sarcophage permet sa fusion et le retour à l’indolence.Patients et méthodeLa série se composait de dix patients âgés en moyenne de 43 ans et présentant une douleur de l’épaule résistante au traitement conservateur depuis un délai moyen de 15 mois. Les circonstances d’apparition étaient traumatiques dans trois cas. Trois patients avaient comme antécédent une acromioplastie qui ne les avait pas soulagés. Tous présentaient une douleur à la palpation du bord supérieur de l’acromion. Le diagnostic était confirmé pour huit patients par un test infiltratif positif. Le score de Constant préopératoire moyen était de 53,4. L’intervention comportait une ostéosynthèse à ciel ouvert de l’os acromial par brochage et haubanage associé à une greffe iliaque encastrée sans acromioplastie complémentaire.RésultatsLe recul moyen était de 48 mois. L’indolence était obtenue dans sept cas et tous les patients étaient améliorés et satisfaits. Radiologiquement, tous les os acromiaux avaient fusionné. Le score de Constant moyen était de 82,2.DiscussionLa responsabilité de l’os acromial dans la genèse des douleurs est confirmée par l’efficacité du test infiltratif dans la néo-articulation et le retour à l’indolence après fusion osseuse. De plus, notre technique est fiable permettant toujours la fusion de l’os acromial. L’ostéosynthèse par hauban favorise le relèvement de l’os acromial et sa fusion. Les auteurs insistent sur la nécessité, en cas de syndrome sous-acromial, de rechercher l’existence d’un os acromial qu’une acromioplastie simple pourrait aggraver.Type d’étudeNiveau de preuve IV : étude rétrospective observationnelle.