ObjectifsL’objectif était de démembrer les cas de conflit fémoro-acétabulaire (CFA) et rechercher les facteurs de risques de douleur après une ostéochondrite primitive de hanche (OPH). Notre hypothèse était que le conflit fait partie des séquelles de l’OPH, surtout en cas de coxa plana et d’antécédent de triple ostéotomie pelvienne (TOP).MéthodesNous avons étudié 95 hanches présentant une OPH diagnostiquée entre 1981 et 2011. Cinquante-six hanches ont été opérées par TOP (53) ou une butée (3). Les patients ont été évalués à 13 ans de recul moyen (2–23) avec un score d’Oxford et une analyse radiographique de la hanche incluant le grade de Stulberg, les angles de coxométrie et la recherche d’une bosse fémorale. Le conflit était caractérisé par une douleur positionnelle avec un interligne conservé et une tête asphérique.RésultatsLe score d’Oxford était optimal (égal à 12) pour 79 hanches (75 %) et supérieur ou égal à 20 pour 9 hanches (9,5 %). Dix-sept hanches étaient classées Stulberg 1 (18 %), 36 Stulberg II (38 %), 27 Stulberg III (28 %) et 15 Stulberg IV ou IV (16 %). L’angle HTE moyen était à 10° (−4 à 25), VCE 41,5° (18–80), VCA 38,5° (13–70). On notait une bosse fémorale pour 31 hanches (33 %). Cinq conflits fémoro-acétabulaires avérés ont justifié un traitement chirurgical qui a permis dans tous les cas au minimum une amélioration des symptômes douloureux. La douleur de hanche au recul était corrélée à la présence d’une coxa plana (p = 0,0003) et d’une bosse fémorale (p = 0,007). Aucune corrélation n’a été retrouvée avec le traitement chirurgical ou la coxométrie.ConclusionL’OPH est pourvoyeuse de CFA. Les facteurs de risque sont représentés par une coxa plana et une bosse fémorale. Il est important en cas de TOP d’éviter une bascule excessive pouvant induire un CFA.Niveau de preuveIV.