L'arthrose metatarsopahlangienne (MTP) de l'hallux est la pathologie dégénérative du pied la plus fréquente. Elle entraine des douleurs et une diminution de la mobilité articulaire. La présence d'ostéophytes dorsaux, la mobilité résiduelle, le secteur de mobilité douloureux et la sévérité de l'atteinte radiologique sont les principaux éléments décisionnels. La classification de Coughlin et Shurnas (C&S) qui combine des critères cliniques et radiologiques peut aider au choix thérapeutique. Le traitement non chirurgical, reposant sur les antalgiques, les infiltrations, les visco-supplémentations, l'adaptation du chaussage et les orthèses plantaires est proposé en première intention. Le traitement chirurgical, proposé en deuxième ligne, peut être conservateur ou non de l’articulation MTP. Le traitement chirurgical conservateur est indiqué dans le traitement des hallux rigidus modérés, correspondant aux grades 1 et 2 C&S. Il comprend le plus souvent une chéilectomie qui peut être associée à une ostéotomie métatarsienne et/ou phalangienne d’accourcissement ou de dorsiflexion. Le traitement chirurgical non conservateur permet de traitement des hallux rigidus sévères correspondant aux grades 3 et 4 de C&S. Il peut consister en une arthrodèse MTP, une résection arthroplastie, une plastie d’interposition ou une arthroplastie prothétique. Si l’arthrodèse métatarso-phalangienne reste le traitement de référence pour les hallux rigidus sévères, les hémi arthroplasties prothétiques peuvent être une alternative pour les patients refusant l’arthrodèse, s’ils ont été informés des avantages et des risques comparés à ceux d’une arthrodèse de première intention. Les résections arthroplasties sont à réserver aux patients âgés à faible demande fonctionnelle après discussion des avantages et inconvénients comparés à l’arthrodèse.Niveau de preuve : V ; avis d’expert