IntroductionLe kyste hydatique étant l’une des maladies parasitaires les plus répandues dans le monde, affecte généralement les poumons. La Tunisie demeure une zone endémique d’hydatidose pulmonaire. La chirurgie est le traitement de référence aussi bien pour les kystes simples que pour les kystes compliqués.MéthodesIl s’agit d’une étude rétrospective incluant des patients opérés entre janvier 1992 et décembre 2020, pour des kystes hydatiques pulmonaires compliqués. Notre objectif était de déterminer les caractéristiques cliniques de cette entité afin d’insister sur le rôle de la chirurgie et d’étudier les résultats en période postopératoire.RésultatsNous avons colligé 1805 cas dont 923 hommes (51 %) et 882 femmes (49 %) avec un âge moyen de 30 ans (extrêmes 3–84 ans). Les principaux symptômes étaient la douleur, la toux et la fièvre. Parmi les kystes, 944 étaient localisés dans le poumon droit (52, 2 %), 828 dans le poumon gauche (45, 8 %) et 33 patients (2 %) avaient des kystes bilatéraux. Un kyste hydatique isolé a été observé chez 1408 patients (78 %), tandis que 397 patients (22 %) avaient des kystes pulmonaires et hépatiques combinés. Une chirurgie thoracique vidéo-assistée a été réalisée chez 182 patients (10 %). Nous avons réalisé une kystectomie et un capitonnage dans 1520 cas (84,2 %), une résection cunéiforme dans 52 cas (2,9 %), une ségmentectomie dans 26 cas (1,5 %), une lobectomie dans 196 cas (10,8 %) et une bilobectomie dans 11 cas (0,6 %). Le suivi s’est déroulé sans incident pour 1594 (88,3 %) cas. Des complications postopératoires sont survenues chez 211 patients (11,7 %): les plus courantes étaient l’atélectasie, le pneumothorax et rarement l’infection.ConclusionLa chirurgie est le traitement de référence dans la prise charge du kyste hydatique compliqué du poumon. Le traitement chirurgical conservateur est la meilleure technique à adopter avec une faible morbi-mortalité.