L’incidence des hernies discales thoraciques est intimement liée à l’amélioration des procédés de détection en imagerie. Cependant, elles restent une pathologie exceptionnellement symptomatique. Ainsi, moins de 2 % de tous les actes chirurgicaux pour pathologie discale concernent le rachis thoracique. Les présentations cliniques peuvent être trompeuses et l’examen neurologique souvent pauvre doit être minutieux, notamment en recherchant une atteinte des voies longues. Cette variété de tableaux cliniques peut s’expliquer par le rôle de la compression directe mais aussi de l’insuffisance vasculaire associée. L’absence d’atteinte neurologique centrale permet d’envisager un traitement médical. Dans le cas contraire, la chirurgie doit être discutée après la réalisation d’un bilan d’imagerie complet et d’opérabilité afin de planifier précisément l’acte chirurgical. Plusieurs techniques sont disponibles ; néanmoins, la laminectomie isolée est à proscrire. La costotransversectomie, la thoracoscopie et les thoracotomies mini-invasives vidéo-assistées sont actuellement les plus utilisées. Les voies antérieures permettraient d’obtenir de meilleurs résultats sur les hernies discales calcifiées médianes en limitant la mobilisation du cordon médullaire.