L’hyperparathyroïdie primaire (HPT1) est une endocrinopathie fréquente et considérée comme asymptomatique dans 80 % des cas. Le diagnostic est en règle facile, fondé sur une parathormonémie (PTH) inadaptée à la calcémie. Dans 85 % des cas environ, l’HPT1 est due à une seule glande pathologique (maladie uniglandulaire) et les patients restants ont une maladie multiglandulaire. L’examen de localisation le plus performant est la scintigraphie au méthoxy-isobutyl-isonitrile (MIBI), couplée aux résultats d’une échographie (sensibilité supérieure à 95 %). Les autres examens sont réservés aux HPT1 persistantes ou récidivées. La chirurgie est le seul traitement curatif. La voie d’abord peut comporter une cervicotomie bilatérale, un abord unilatéral électif sous anesthésie locale ou des abords mini-invasifs focaux (vidéoassistés ou totalement endoscopiques). Une chute de la PTH peropératoire supérieure à 50 % est prédictive de guérison dans plus de 97 % des cas. La chirurgie est conseillée même en cas d’HPT1 modérée, ou chez les sujets très âgés, car l’amélioration de la qualité de vie et de la densité osseuse ont été prouvées dans ces situations. La place du traitement médical est restreinte. Les HPT1 persistantes ou récidivées imposent une démarche diagnostique rigoureuse et leur prise en charge relève de centres experts. Une PTH élevée en postopératoire en dehors de toute hypercalcémie n’impose pas d’exploration complémentaire. Le devenir de ces patients ayant un taux élevé de PTH en postopératoire reste encore incertain.