ButAnalyser la proportion réelle de malades guéris après au moins 5 ans de suivi et identifier les facteurs associés à la guérison.MéthodesTous les malades opérés d’un Lewis–Santy pour cancer de l’œsophage sous-carénaire entre 2000 et 2013 ont été inclus. La guérison était définie par l’absence de récidive après 5 ans de suivi. Les récidives précoces (< 6mois) ont été exclues.RésultatsSur les 683 patients inclus, le suivi médian était de 65 mois (63–66 mois) et 546 (79,9 %) ont été suivi au moins 5 ans. Parmi eux, 245 (35,9 %) étaient guéris, 252 (36,9 %) avaient une récidive et 49 (7,2 %) avaient une récidive précoce. À l’examen anatomopathologique, 55 (23,0 %) des patients guéris étaient pT3/T4 et 59 (24,7 %) étaient pN + . En analyse multivariée la gastrolyse laparoscopique (HR = 2,88 ;p = 0,014) et un TRG grade 1–2 (HR = 2,5 ;p = 0,037) étaient les seuls facteurs associés à la guérison. La survie globale à 5 et 10 ans était meilleure en cas de gastrolyse laparoscopique vs. par laparotomie (57,4 % et 50,5 % vs 43,7 % et 38,0 % ;p = 0,002).ConclusionÀ 5 ans, un tiers des patients opérés d’un cancer de l’œsophage sous-carénaire est considéré comme guéri. La réalisation de la gastrolyse par laparoscopie est un facteur indépendant associé à la guérison.