ObjectifÉtude rétrospective sur 10 ans avec recherche de facteurs influençant la survie et la préservation laryngée chez les patients souffrant d’une néoplasie avancée du larynx, de l’hypopharynx ou de la margelle.Patients et méthodeEntre 1998 et 2008, nous avons inclus 246 patients porteurs d’un cancer avancé du larynx (17,48 %), de l’hypopharynx (48,78 %) ou de la margelle laryngée (33,74 %) qui ont bénéficié en première intention d’un protocole de préservation d’organe (PPO). Celui-ci a été effectué pour 92,68 % des patients par chimiothérapie puis radiothérapie, 1,6 % ont eu une radiothérapie exclusive, 5,7 % une radiochimiothérapie concomitante ou séquentielle. Des critères sur l’état général des patients, leurs antécédents et leur tumeur ont été relevés. Les facteurs influençant la survie ont été étudiés avec la méthode de Kaplan-Meier, le test de Log-Rank et le modèle de Cox.RésultatsLa médiane de survie brute de notre population est de 2,3 ans et pour la préservation laryngée, celle-ci est de 0,99 an pour les hommes et de 2 ans pour les femmes. Il existe un lien statistiquement significatif entre la survie et l’IMC du patient (p = 0,0004), l’état général (stade OMS) (p = 0,0064), la consommation (p = 0,0004) et le sevrage alcoolique (p < 0,0001) mais aussi le stade T (p = 0,0038), la mobilité laryngée initiale (p = 0,0002) et l’évaluation en fin de chimiothérapie (p < 0,0001). La survie avec larynx fonctionnel est liée à l’IMC lors de la consultation initiale (p = 0,016), le stade OMS initial (p = 0,0005), la mobilité laryngée (p < 0,0001), la stadification T (p = 0,0009), et la réponse à la chimiothérapie en cas de PPO classique avec que ce soit une réponse sur T ou sur N (p < 0,0001).ConclusionOutre les critères déjà connus, ce travail met en exergue l’importance de l’état général et nutritionnel de nos patients lors de leur prise en charge.