Jacques Mirouze a eu trois vies professionnelles, celle d’un néphrologue pionnier de la dialyse, celle d’un diabétologue novateur audacieux et, enfin, celle d’un éminent responsable universitaire de notre pays. Sa foi inébranlable dans le progrès des techniques au service des hommes et de la maladie, et sa créativité alimentée par une grande curiosité intellectuelle, l’ont conduit à être un acteur du développement du rein artificiel, puis, 20 ans plus tard, du pancréas artificiel, de la suppléance insulinique continue par pompe portable ou implantable dans le diabète de type 1. Le grand universitaire a reçu nombre de distinctions internationales, dont le prix Claude Bernard. Ses dons de leader et d’organisateur l’ont amené à présider toutes les sociétés scientifiques de néphrologie, d’endocrinologie, de nutrition, et de diabétologie, auxquelles il a appartenu. Doyen, Président de la Conférence des Présidents d’Universités, il a atteint les plus hautes responsabilités universitaires de notre pays.