ContexteLa surveillance de l’évolution de la résistance aux antibiotiques et des sérotypes des souches deStreptococcus pneumoniaeen France repose sur un réseau alliant les observatoires du pneumocoque, le Centre national de référence du pneumocoque et l’Institut de veille sanitaire.MéthodesEntre 2009 et 2013, les 23 observatoires régionaux du pneumocoque (ORP) ont recueilli et analysé 13 033 souches de pneumocoque dont 2953 isolées chez l’enfant et 10 080 chez l’adulte.RésultatsDurant cette période, le nombre de souches isolées a fortement diminué, avec une baisse de 42,1 %. La diminution a été particulièrement importante chez les enfants, à la fois pour les infections invasives (–59,7 %) et pour les pus d’otite moyenne aiguë (–74,4 %). Chez les adultes, le nombre de souches isolées d’infections invasives a baissé de 31,0 %. Conjointement, il est à noter une baisse des souches de sensibilité diminuée à la pénicilline G (34,2 % en 2009 vs 25,7 % en 2013), ainsi qu’une baisse de la résistance à l’amoxicilline (17,9 % en 2009 vs 11,6 % en 2013) et au céfotaxime (9,7 % en 2009 vs 6,0 % en 2013). Enfin, en 2009, la prévalence des souches appartenant aux sérotypes présents dans le vaccin anti-pneumococcique PCV13 était de 64,2 % et en 2013, de 35,6 %. En parallèle, les sérotypes 12F, 22F, 24F, 15A, 10A et 23B, non inclus dans le vaccin PCV13, étaient en augmentation.ConclusionLa surveillance de la résistance et des sérotypes reste primordiale car les infections àS. pneumoniaereprésentent, de part leur fréquence et leur gravité, un enjeu majeur de santé publique.