Responsable de leucorrhées, la vaginose bactérienne initialement considérée comme due à Gardnerella vaginalis, est la conséquence d'une perturbation de la flore vaginale plus complexe. La flore usuelle normale du vagin est dominée par les lactobacilles. La diminution des lactobacilles et la prolifération d'une flore polymorphe caractérisent cette pathologie. Hormis G. vaginalis, cette flore comporte des espèces anaérobies à Gram négatif parmi lesquelles Prevotella bivia, Prevotella disiens, Porphyromonas asaccharolytica, Fusobacterium nucleatum, sont les plus fréquentes. Les bactéries anaérobies à Gram positif et en particulier Peptostreptococcus et Mobiluncus seraient des acteurs de cet écosystème. Ces bactéries anaérobies produisent dans le milieu vaginal des amines volatiles malodorantes et allergisantes qui expliquent le syndrome clinique. La présence de Mycoplasma hominis, de Streptococcus acidominimus et de Streptococcus intermedius à des taux élevés au cours des vaginoses est fréquente sans que le rôle exact de ces bactéries ne soit déterminé. Le diagnostic s'effectue par l'examen direct d'un frottis vaginal après coloration de Gram. En France, le traitement fait appel essentiellement au métronidazole.