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3-MMC et ?-PVP, 2 cathinones encore peu rencontrées : description clinico-analytique de 5 cas d’exposition

Auteurs : Férec S, Abbara C1, Le Roux G2, Bretaudeau-Deguigne M2, Deslandes G3, Monteil-Ganière C3, Lelièvre B1, Bruneau C2, Boels D2, Turcant A1
Affiliations : 1Laboratoire de pharmacologie-toxicologie CHU, Angers, France2Centre antipoison-toxicovigilance Grand-Ouest, CHU, Angers, France3Laboratoire de pharmacologie-toxicologie CHU, Nantes, France
Date 2016 Juin, Vol 28, Num 2, Supplement, pp S40-S40Revue : Toxicologie Analytique et CliniqueDOI : 10.1016/j.toxac.2016.03.068
P14
Résumé

ObjectifLes cathinones, bien que classées comme stupéfiants depuis juillet 2012, restent encore d’actualité. Cinq cas d’exposition impliquant 2 molécules encore peu décrites en France, l’ ?-pyrrolidinovalérophénone ( ?-PVP) et la 3-méthyl-metcathinone (3-MMC) sont rapportés.Cas cliniquesLes patients ont été hospitalisés après consommation de nouvelles drogues de synthèse (NDS) dans des cadres privés indépendants : 3-MMC (n = 3), MDPV ou inconnue. Les symptômes sont essentiellement des hallucinations (n = 3), agitation (n = 3), tachycardie (n = 3), hypertension artérielle (n = 3) pour des Poison Severity Score (PSS) de 1 ou 2. Le traitement symptomatique a nécessité une sédation dans 4 cas avec une évolution rapidement favorable. Des échantillons de sang et/ou urine et une poudre ont été transmis pour analyses.MéthodesUne recherche toxicologique large est effectuée par CLHP–UV/BD et par CG–SM avec ou sans dérivation par HFBA. Une méthode quantitative a été développée par CL–SM/SM en mode ESI+ et MRM pour les 2 molécules et l’oxo-PVP ( ?-PVP 232,2 > 90,9 ; 232,2 > 126,3 ; oxo-PVP 246,2 > 160,9 ; 246,2 > 91,1 ; 3-MMC 178,2 > 160,1 ; 178,2 > 145,0), après précipitation des protéines par méthanol (2/3 v/v) et dilution au ¼ dans l’eau suivie d’une chromatographie 2D (10 μL) avec piégeage « on-line » sur précolonne Strata-X (25 μm, 20 × 2 mm) et séparation sur colonne Kinetex Phényl-Hexyl (2,6 μm, 100 × 3 mm). Le solvant est un mélange (90–10) de formiate NH42 mM/acétonitrile avec chacun 0,2 % d’acide formique, puis 65–35 en 8,5 min et 10–90 en 0,5 min.RésultatsL’analyse de la poudre par CLHP–UV/BD montre un produit ayant une analogie spectrale avec la pentédrone mais un Tr différent. L’analyse par infusion en SM/SM oriente vers l’ ?-PVP, confirmée ultérieurement par comparaison à la substance de référence. La méthode quantitative a été validée, pour les 2 substances, entre 10 et 1000 μg/L. Les concentrations plasmatiques et urinaires sont présentées dans le Tableau 1 ci-dessous.DiscussionLes 3 cas de MMC présentent des pics supplémentaires correspondant vraisemblablement au métabolite N-déméthylé et au métabolite dihydro sur la fonction cétone. Ce même type de métabolite dihydro- est également suspecté pour les 2 cas de PVP. Pour le patient 1, un pic présentant un spectre UV comparable au 5-APB pourrait correspondre au 5-MAPB également suspecté. La symptomatologie de tous ces cas est peu spécifique, et seule la détermination analytique permet de confirmer ou d’infirmer les suspicions de prise de NDS.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Férec S, Abbara C, Le Roux G, Bretaudeau-Deguigne M, Deslandes G, Monteil-Ganière C, Lelièvre B, Bruneau C, Boels D, Turcant A. 3-MMC et ?-PVP, 2 cathinones encore peu rencontrées : description clinico-analytique de 5 cas d’exposition. Toxicologie Analytique et Clinique. 2016 Juin;28(2):S40-S40.
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Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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