Se connecter
Rechercher

Nébulisation chez l’adulte sous oxygénothérapie nasale à haut débit humidifié

Auteurs : Réminiac F, Vecellio L1, Heuzé-Vourc’h N2, Petitcollin A3, Respaud R4, Cabrera M2, Le Pennec D2, Diot P5, Ehrmann S6
Affiliations : 1Aerodrug, DTF médical, faculté de médecine2Inserm, centre d’étude des pathologies respiratoires, UMR 11003Pharmacologie - toxicologie
Voir plus >>
Date 2015 Septembre, Vol 1, pp A166-A166Revue : Anesthésie & RéanimationDOI : 10.1016/j.anrea.2015.07.256
R253
Résumé

IntroductionL’oxygénothérapie nasale à haut débit humidifié (ONHD) est une technique d’utilisation croissante. Les patients de réanimation, susceptibles d’en bénéficier, nécessitent souvent des bronchodilatateurs inhalés. Sur un modèle pédiatrique (banc in vitro), la masse d’aérosol émise (ME) à l’extrémité des canules d’ONHD variait de 2 à 11 %[1]. Chez l’adulte la ME est inconnue, de même que la masse respirable (MR) susceptible d’être délivrée au niveau du site d’action pulmonaire. L’objectif de cette étude était d’étudier sur banc adulte les facteurs susceptibles d’influencer ce rendement de la nébulisation au cours de l’ONHD.Matériel et méthodesLa ME a été mesurée après nébulisation de salbutamol (10 mg/5 mL) (Aeroneb®placé avant la chambre d’humidification) à trois débits d’ONHD (30, 45 et 60 L/min). Pour chaque débit d’OHND, la MR a été mesurée en aval d’un modèle anatomique reproduisant le dépôt ORL et selon deux profils respiratoires simulés (respiration calme et en détresse avec des débits inspiratoire moyens respectifs de 15 et 45 L/min). Les pertes environnementales d’aérosol ont été estimées en se fondant sur la conservation de masse (pertes = ME - MR - dépôt ORL). Chaque condition a été répétée six fois.RésultatsLa ME était de 22 à 37 % de la masse chargée dans le nébuliseur et variait inversement aux débits d’ONHD. La MR était de 2 à 13 % de la masse chargée selon les conditions. Elle était significativement supérieure lors de la simulation d’une détresse respiratoire par comparaison à la respiration calme pour chaque débit d’OHD. Cette MR supérieure était associée à un dépôt ORL inchangé et donc en rapport avec une diminution significatives des pertes environnementales d’aérosol (Fig. 1).DiscussionPositionné en amont de la chambre d’humidification, un nébuliseur à tamis vibrant semble délivrer une quantité de salbutamol susceptible de produire l’effet clinique recherché. L’augmentation des débits d’OHND serait associée à une moindre masse de salbutamol délivrée. À l’inverse, l’augmentation du débit inspiratoire du patient, simulant une détresse respiratoire, serait associée à une augmentation de la masse respirable parvenant au site d’action pulmonaire. La nébulisation à des débits élevés et supérieurs au débit inspiratoire du patient, jamais évaluée auparavant, serait à l’origine de fuites durant la phase inspiratoire. Ces fuites inspiratoires diminueraient quand le débit inspiratoire du patient augmente et deviendrait plus proche du débit délivré. Cette étude pose les fondements pour l’évaluation clinique de la nébulisation au cours de l’ONHD.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Réminiac F, Vecellio L, Heuzé-Vourc’h N, Petitcollin A, Respaud R, Cabrera M, Le Pennec D, Diot P, Ehrmann S. Nébulisation chez l’adulte sous oxygénothérapie nasale à haut débit humidifié. Anesthésie & Réanimation. 2015 Sep;1:A166-A166.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.