Introduction/ObjectifL’étude cytobactériologique des urines (ECBU) pendant la grossesse aide à prévenir le risque infectieux due à des bactéries à haut risque néonatal notammentE. coliK1.L’objectif de notre étude est d’établir un lien entre la présence d’un risque infectieux etE. coliK1, et d’étayer l’antibiorésistance de cette dernière.Patients et méthodesDes ECBU sont effectuées chez les femmes enceintes admises au service de gynécologie-obstétrique du CHU de Blida. L’âge des patientes et le terme de grossesse ainsi que la présence de rupture prématurée des membranes (RPM), menace d’accouchement prématuré (MAP) sont mentionnés.L’étude bactériologique obéit aux recommandations standards.RésultatsNotre étude a inclus 240 patientes. La moyenne d’âge est égale à 28,73 ans [17–48 ans]. Soixante-quinze pour cent (180/240) des ECBU étaient effectuées au 3etrimestre. Les patientes souffraient de RPM dans 81 % (195/240) et de MAP dans 8,33 % (20/240) des cas.E. coliK1 représentait 45,6 % (42/92) des bactéries isolées avec une résistance accrue à l’amoxicilline 52 % et une résistance faible aux céphalosporines de 1regénération 7 %. D’autres bactéries à haut risque néonatal ont été isolées comme le Streptocoque du groupe B.Un lien statistiquement significatif est retrouvé entre la présence deE. coliK1 dans les urines et la présence de RMP et de MAP avec respectivementp = 0,05 etp = 0,025.ConclusionLa résistance deE. coliK1 à l’amoxicilline pousse à revoir le schéma de l’antibioprophylaxie pendant la grossesse.La présence deE. coliK1 dans la sphère vaginale augmente le risque de RPM et/ou MAP, une simple ECBU ou un prélèvement vaginal suffiront à prévenir ces risques.