Le terme de « récidive de varices » recouvre en fait trois situations cliniques très différentes : l’échec technique ou tactique, l’évolution à partir d’un tronc résiduel incontinent ou encore la néovascularisation signant la progression de la maladie variqueuse. Ces trois situations cliniques participent à la difficulté à définir des groupes de malades superposables pour la comparaison des différents traitements. Compte tenu du très faible nombre d’essai randomisé, les recommandations sont en majorité de grade faible. Elles estiment toutes que la chirurgie ouverte extensive de reprise au pli de l’aine ou dans la fosse poplitée n’est pas recommandée en première intention, puisque celle-ci expose à un risque supérieur à la chirurgie primaire de complications locales : infection, lymphorrhée, maladie thromboembolique veineuse mais aussi et surtout de nouvelles récidives plus fréquentes encore qu’après la chirurgie primaire. Lorsqu’un tronc rectiligne est présent, les techniques thermiques affichent un taux de succès à court terme équivalent à celui de la chirurgie avec toutefois un taux de complications nettement inférieur et des suites plus favorables. Bien souvent, la varicose est toutefois tortueuse ce qui fait de la sclérose à la mousse une alternative au thermique tout à fait intéressante et placée en première intention par certaines recommandations. L’efficacité de la mousse à long terme dans le traitement de la récidive reste cependant difficile à évaluer et certains groupes d’experts suspectent une efficacité inférieure à celle des autres techniques par extrapolation des données en traitement primaire. Les recommandations soulignent la possibilité de l’utiliser en combinaison avec d’autres traitements : thermique, chirurgie ouverte, phlébectomie. Par comparaison à la chirurgie ouverte, la phlébectomie ambulatoire a montré une efficacité proche, avec là encore des taux de complications inférieurs. Elle représente donc une alternative possible que ce soit seule ou en combinaison avec une autre technique.Il est recommandé de vérifier l’absence d’obstruction des troncs veineux profonds si le traitement des reflux superficiels s’avère insuffisant sur le résultat clinique. En cas de bilan négatif, on peut alors, en deuxième intention et en cas de maladie variqueuse avancée, envisager le traitement des perforantes incontinentes de jambe.