Introduction. – La biopsie pulmonaire transthoracique reste la méthode non chirurgicale la plus performante pour le prélèvement des lésions pulmonaires périphériques, en particulier pour celles à développement non endobronchique ou en l’absence de bronche dans ou à proximité de la lésion cible.Données récentes. – L’indication de la biopsie pulmonaire et le choix de la voie d’abord transthoracique doivent être évalués de manière pluridisciplinaire. Le risque de complications (pneumothorax, saignement, embolie gazeuse) peut être considérablement réduit par des mesures simples, notamment : positionnement de la lésion cible en déclivité, injections de sang autologue (en sous-pleural avant la ponction et dans le parenchyme pulmonaire lors du retrait du matériel), retrait du trocart coaxial durant l’expiration, puis repositionnement rapide du patient pour placer le point de ponction pleural en déclivité. Ces manœuvres, rappelées par l’acronyme anglais PEARL (positioning biopsy-side down, needle removal during expiration, autologous blood patch sealing, rapid rollover, and pleural patching), permettent en particulier de diminuer considérablement le besoin de mise en place d’un drain pleural, avec une fréquence rapportée de seulement 1 %.Conclusion. – Cet article présente les indications et contre-indications de la biopsie pulmonaire percutanée, ainsi que les bonnes pratiques de réalisation de ce geste pour optimiser sa performance diagnostique et diminuer la survenue de complication.