Vaccins refusés ou discutés par les parents. Que faire ?
Auteurs : Gaudelus J, de Pontual LDate 2015 Juillet 1, Vol 18, Num 3, pp 119-125Revue : Médecine thérapeutique pédiatrieAlors que les vaccins sont considérés comme l’un des moyens de prévention les plus efficaces dans le monde, ils sont régulièrement remis en cause par la médiatisation d’effets indésirables allégués le plus souvent sans démonstration d’une relation de cause à effet. Seuls trois vaccins restent obligatoires en France contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Tous les autres vaccins sont recommandés. Le passage de l’obligation à la recommandation accroît la responsabilité des médecins et de leurs patients, dans un objectif de santé publique qui est de protéger la collectivité tout en respectant l’individu. Le refus porte exceptionnellement sur toutes les vaccinations mais plutôt sur un vaccin particulier ou encore sur un vaccin à un âge donné. Le médecin traitant est le chef d’orchestre de l’application de la politique vaccinale décidée au niveau de l’État. Pour être convaincant, il doit être convaincu. Seule une formation de qualité et une information mise à jour lui permettront d’exercer cette mission. Devant un refus vaccinal, il est nécessaire de rappeler les effets bénéfiques des vaccins et les dangers de la non-vaccination. C’est au médecin de fournir la preuve qu’il a donné l’information. Il faut inscrire le refus et les risques s’y afférant dans le carnet de santé, dans le dossier médical et dans la mesure du possible, faire signer un refus de vaccination.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.