Filariose cutanée à Loa Loa : 26 cas marocains d'importation
Auteurs : EL HAOURI M1, ERRAGRAGUI Y1, SBAI M1, ALIOUA LOUZI Z2, EL MELLOUKI W2, SEDRATI O1Introduction. La filariose à Loa Loa ou loase est une parasitose vectorielle cutanéo-dermique et sanguine. Elle sévit à l'état endémique en Afrique centrale et de l'Ouest. Malades et méthodes. Nous avons étudié une série de 26 cas de filariose à Loa Loa d'importation observés au Maroc. Tous les malades étaient d'origine marocaine et avaient effectué de multiples séjours en Guinée Équatoriale. Un oedème local récidivant et migrateur était rapporté dans tous les cas. Une reptation de ver sous la peau était observée dans 19 cas et sous la conjonctive dans 13 cas. Une microfilarémie n'était positive que dans 8 cas, alors qu'une hyperéosinophilie était présente dans 22 cas. Le traitement a comporté de la diéthylcarbamazine dans 15 cas, de l'ivermectine dans 9 cas et l'association des deux dans 2 cas. Des récidives ont été notées dans 8 cas. Aucune complication viscérale n'a été notée à l'exception d'un cas d'hématurie terminale. Discussion. Pour ces 26 cas de loase, les séjours en pays endémiques étaient à l'origine de l'apparition de cette parasitose au Maroc. Exclusivement africaine, la loase sévit en Afrique équatoriale et de l'Ouest. Elle se caractérise cliniquement par un oedème récidivant et migrateur connu sous le nom d'oedème de Calabar, une reptation de vers sous la peau et/ou sous la conjonctive, associés à d'autres signes cliniques peu ou non spécifiques. La symptomatologie clinique apparaît largement influencée par le caractère temporaire ou autochtone des malades. Le diagnostic biologique de loase repose sur la mise en évidence de la microfilaire dans le sang, la sérologie et l'hyperéosinophilie. Le traitement repose sur la diéthylcarbamazine et/ou l'ivermectine.