Biosusceptibilité au plomb: revue générale
Auteurs : LELEU B1, SHIRALI P2, HAGUENOER J2, FURON D2Les effets du plomb sur l'organisme sont connus depuis longtemps. Il est notamment capable d'entraîner une porphyrie secondaire à l'inhibition de la synthèse de l'hème. Il existe des différences interindividuelles importantes concernant la réponse de l'organisme face à l'agression par le plomb. Cette susceptibilité individuelle peut passer, en partie, par des facteurs génétiques. L'acide δ-aminolévulinique déshydratase (ALAD) est une des premières enzymes touchées par le plomb et son inhibition est assez spécifique. Cette enzyme présente un polymorphisme responsable de trois phénotypes distincts. L'ALAD est codée par un gène unique situé dans la région q34 du chromosome 9, avec deux allèles codominants. Durant ces deux dernières décennies, certains auteurs se sont intéressés à ce polymorphisme et à son éventuelle influence sur la toxicité du plomb. Cet article propose une revue des différentes études réalisées dans ce domaine.