Ce texte illustre, à travers l'évolution de notre service en quinze ans, de 1983 à 1998, la difficulté de clarifier la notion de limitation de soins en service de soins intensifs. A la place du NTBR trop rigide, nous proposons une autre approche : la classification de Pittsburgh, qui peut être vue comme une échelle de soins avec quatre degrés d'intensité thérapeutique décroissante. Le but de cet article est de susciter une réflexion chez les intervenants en soins intensifs . Comment éviter l'acharnement thérapeutique, pour rester humain dans un environnement de haute technicité ? A force de lutter contre la mort, ne finit-on pas par lutter contre sa propre conscience ? Le patient ne risque-t-il pas de devenir l'otage des conflits de ceux qui l'entourent ? Les quatre classes sont proposées comme outil de réflexion.