L'efficacité de l'immunothérapie aux venins d'hyménoptères est bien documentée. L'indication de ce traitement se fonde sur l'anamnèse d'une réaction généralisée à la piqûre d'une abeille, d'une guêpe ou d'un autre hyménoptère, la preuve d'une allergie au venin d'hyménoptères par des tests cutanés et/ou les IgE spécifiques sériques et sur notre connaissance de l'histoire naturelle de cette allergie. L'indication est donnée en présence d'une histoire de réaction sévère avec symptômes cardiovasculaires ou respiratoires et des tests positifs. Les réactions légères ou modérées avec prédominance de symptômes cutanés et tests positifs ne sont traitées que lorsque le patient est fortement exposé et a développé des symptômes à répétition. La durée optimale de l'immunothérapie aux venins a été analysée dans plusieurs études prospectives. Dans toutes ces études, la grande majorité des patients (plus de 80 %) repiqués après l'arrêt d'une immunothérapie d'au moins trois ans restait protégée. Les rechutes étaient plus fréquentes chez les patients avec des réactions anaphylactiques très sévères avant le traitement, chez ceux qui développaient des réactions allergiques généralisées pendant l'immunothérapie, soit aux injections, soit à des piqûres par l'insecte en question. Un traitement de cinq ans était supérieur à un traitement de trois ans. Par conséquent, une durée de cinq ans est recommandée, voire même plus longtemps pour les patients ayant des réactions très sévères ou des réactions allergiques au cours de l'immunothérapie.