L'optimisation de la neutralisation d'une toxine par un anticorps spécifique dans un organisme vivant dépend de très nombreux facteurs. En premier lieu, le type d'anticorps actuellement disponible, immunoglobuline G, fragments Fab₂ ou Fab, doit être choisi en fonction de la taille moléculaire de la toxine. Le fragment Fab est adapté à la neutralisation des haptènes, IgG et Fab₂à celle des toxines macromoléculaires. Le succès de l'immunothérapie, dépend ensuite des propriétés pharmacocinétiques de la toxine : une liaison irréversible à son récepteur, une distribution intracellulaire d'une macromolécule sont des éléments péjoratifs. Enfin, l'adaptation de la dose d'anticorps administrée en fonction de sa constante d'association pour la toxine permet de définir une capacité optimale d'immunoneutralisation de la toxine. La maîtrise de tous ces facteurs, resitués dans la biodynamique de l'organisme vivant, contribue au succès de l'immunothérapie.