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Facteurs psychologiques et urticaire chronique : Quand faut-il envisager leur prise en charge ? Selon quelles modalités ?

Auteurs : BUFFET M1
Affiliations : 1Service de Dermatologie, Hôpital Tarnier-Cochin, 89, rue d'Assas, 75006 Paris, France
Date 2003, Vol 130, pp 1S145-1S159Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologie
Résumé

Introduction. L'urticaire chronique idiopathique est une maladie fréquente de traitement souvent décevant. Des facteurs psychologiques semblent être fréquemment associés. Dans quels cas envisager une prise en charge psychologique ? Et selon quelles modalités ? Méthode. Nous avons réalisé une revue de la littérature à la recherche d'articles en français et en anglais concernant les facteurs psychologiques associés à l'urticaire chronique, soit comme facteurs responsables, soit comme facteurs aggravants, soit conséquence de l'urticaire, avec l'étude du retentissement sur la qualité de vie. Nous avons également étudié les articles concernant l'analyse des différents types de prise en charge thérapeutique à visée psychologique. Nous avons consulté les banques de données Medline (1970-2002), Embase, Pascal et la Cochrane Library (période 1995-2002) à partir d'une série de mots-clés . Résultats. Très peu d'études contrôlées ont été publiées dans la littérature. Il existe différents travaux rapportant une association entre stress, symptomatologie anxio-dépressive et urticaire chronique, sans qu'aucune ne puisse affirmer une causalité. Trois études ouvertes contrôlées montrent significativement plus d'anxiété et/ou de dépression chez les sujets présentant une urticaire chronique. Trois études s'intéressent aux personnalités des patients urticariens. Deux études portent spécifiquement sur le retentissement de l'urticaire chronique sur la qualité de vie. Concernant la prise en charge thérapeutique, différents psychotropes (essentiellement des antidépresseurs tricycliques) ont été étudiés, surtout en raison de leur activité anti-H1. Il n'y a pas d'étude concernant le soutien psychologique, les les psychothérapies, les thérapies comportementales, la technique du biofeedback et les thérapies de groupe. Une attention particulière est portée sur les techniques d'hypnose et de relaxation en raison de l'amélioration des lésions rapportée lors d'études de la réactivité cutanée à l'histamine sous hypnose. Conclusion. La prise en charge psychologique des patients ayant une urticaire chronique semble donc nécessaire, en raison de la grande fréquence de manifestations psychologiques. Les études publiées concernent essentiellement la prescription de psychotropes et l'utilisation de thérapies avec suggestion ou relaxation sous hypnose. On ne trouve pas d'étude prospective étudiant l'impact d'une prise en charge psychologique adaptée sur l'évolution de l'urticaire chronique.

Mot-clés auteurs
Article synthèse; Chronique; Homme; Traitement; Trouble psychiatrique; Urticaire;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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BUFFET M. Facteurs psychologiques et urticaire chronique : Quand faut-il envisager leur prise en charge ? Selon quelles modalités ?. Ann Dermatol Venereol. 2003;130:1S145-1S159.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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