Oligo-éléments et ménopause
Auteurs : ROUSSEL A1Les risques de modifications du statut et du métabolisme des oligo-éléments est important après la ménopause. Les altérations observées sont impliquées dans la plupart des maladies dont l'incidence augmente après la ménopause (ostéoporose, maladies cardiovasculaires, cancers, diabètes). Le statut en oligo-éléments est en partie contrôlé par les apports alimentaires qui tendent à diminuer, mais dépend aussi d'interactions hormonales, particulièrement celles dues à la carence estrogénique. Les apports en chrome, cuivre, sélénium, et zinc sont fréquemment inférieurs aux 2/3 des ANC. Un statut antioxydant est pourtant nécessaire pour combattre l'augmentation du stress oxydant mesuré chez les femmes post ménopausées. Le zinc est également essentiel pour maintenir la densité osseuse. Un statut sélénié optimal a été considéré comme un facteur de protection vis-à-vis des maladies cardiovasculaires et des cancers. Le chrome, facteur de régulation de l'activité insulinique, protège de l'intolérance au glucose et du risque de diabètes de type 2. Il aide aussi au maintien de la masse maigre. Le chrome élève les taux sériques de sulfate de DHEA qui agit sur la densité osseuse. Peu d'études fournissent des résultats d'études de supplémention en oligo-éléments chez des femmes post ménopausées. Pourtant, une supplémentation adaptée, conduisant à un statut restauré pourrait vraisemblablement contribuer à une protection contre les pathologies dont l'incidence est haute après la ménopause.