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Brûlures par exposition professionnelle : Les particularités en France

Auteurs : PAGES M1, DEVAUX S1, WASSERMANN D2, LAGUERRE J3, VIDAL-TRECAN G1
Affiliations : 1Département de santé publique, Université René-Descartes, C.H.U. Cochin Port-Royal, 27, rue du faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France2Centre des brûlés, Université René-Descartes, C.H.U. Cochin Port-Royal, 27, rue du faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France3Centre des brûlés, C.H.U. Rangueil, 37, allée Jules-Guesde, 31054 Toulouse, France
Date 1998, Vol 59, Num 6, pp 395-400Revue : Archives des maladies professionnelles et de médecine du travail
Résumé

Une analyse rétrospective des brûlures sévères d'origine professionnelle a été menée pendant I an, afin d'examiner leurs particularités et de proposer des mesures de prévention adaptées. Cette étude a porté sur les patients hospitalisés dans 19 centres de grands brûlés de 1991 à 1992. Les informations, issues d'un questionnaire de 23 items, proviennent de la Société française d'étude et de traitement des brûlures. Nous avons sélectionné les patients âgés de 16 à 65 ans et avons comparé les patients brûlés, dans le groupe des brûlures d'origine professionnelle (B.P.). aux patients brûlés dans d'autres circonstances que le travail (B.N.P.). Pour l'analyse statistique, les tests de Khi2 et l'analyse de variance ont été utilisés. Parmi les 720 brûlés inclus dans l'étude, 212 (29 %) ont été des victimes de brûlures d'origine professionnelle. L'âge moyen a été semblable dans les 2 groupes (B.P. : 37 ans ± 11 vs B.N.P. : 37 ans ± 13). Les patients masculins ont été plus nombreux dans le groupe des brûlés d'origine professionnelle que dans l'autre groupe (B.P.: 92% vs B.N.P.: 61 %). La victime type de brûlures d'origine professionnelle était un homme avec un niveau de revenu standard ou élevé, vivant en couple, cet accident survenant plus fréquemment en zone rurale que dans l'autre groupe (B.P.: 42 % vs B.N.P.: 31 %). Sa responsabilité individuelle n'a été engagée que dans 24 % des cas (B.N.P.: 54 %). L'existence d'un terrain pathologique a été moins fréquente que dans le groupe des brûlés d'origine non professionnelle (B.P.: 19 % vs B.N.P. : 45 %). L'extrémité supérieure du corps a ete la localisation la plus frequente(B.P. 87 % vs B.N.P. : 77 %). Les brûlures par flammes ont été la cause la plus fréquente dans les groupes, mais prédominent dans le groupe des brûlés d'origine non professionnelle (B.P.: 30% vs B.N.P. : 44%). Les brûlures électriques occupaient la deuxième position (B.P.: 24 % vs B.N.P. : 7 %). La victime a présenté plus fréquemment un index de Baux inférieur à 50 (B.P. : 59% vs B.N.P. : 41 %) et moins fréquemment des lésions profondes (B.P. : 44 % vs B.N.P. : 53%). Le risque de décès était plus bas que dans l'autre groupe (B.P. : 5 % vs B.N.P. : 10%). Les informations données par cette étude pourraient permettre d'améliorer les moyens de prévention.

Mot-clés auteurs
Accident travail; Brûlure; Epidémiologie; Etude statistique; Homme; Milieu professionnel; Médecine travail; Prévention; Symptomatologie;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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PAGES M, DEVAUX S, WASSERMANN D, LAGUERRE J, VIDAL-TRECAN G. Brûlures par exposition professionnelle : Les particularités en France. Archives des maladies professionnelles et de médecine du travail. 1998;59(6):395-400.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 11/08/2017.


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