Il y a en pratique deux grandes catégories de scolioses dites idiopathiques, les scolioses de développement apparues et développées pendant l'enfance et les scolioses dites de dégénérescence qui, elles, apparaissent seulement à l'âge adulte et se développent à partir d'un rachis adulte biomécaniquement normal. Pour la première, les hypothèses pathogéniques actuelles concernant cette scoliose idiopathique de développement se tournent nettement vers un facteur neurologique central en relation avec la station érigée de la bipédie et de la proprioception car les scolioses de type idiopathique n'existent pas et ne peuvent pas être reproduites expérimentalement chez les quadrupèdes. Ces expérimentations créatrices de type idiopathique de développement par exérèse de la glande pinéale par exemple ne sont efficaces que sur les animaux bipèdes (poulets), ou rendus bipèdes (rats bipèdes). Diverses mesures nyctémérales effectuées chez les enfants scoliotiques et les enfants normaux sans scoliose des neurotransmetteurs et des neurohormonnes entrant dans le mécanisme de la proprioception de la station érigée, confortent cette hypothèse. Au contraire les scolioses dites de dégénérescence sont secondaires aux instabilités locales par la dégénérescence discale survenant à plusieurs étages qui va contribuer au développement des courbures scoliotiques apparues seulement à l'age adulte. Bien sûr ces phénomènes de dégénérescence peuvent survenir et surviennent aussi sur les scolioses de développement qui s'aggraveront à l'age adulte de par ces éléments et viendront mélanger les déformations secondaires aux déformations primitives.