Faut-il faire une hystérectomie en cas d'ovariectomie pour patholoeie bénigne ?
Auteurs : BARRE M1, LOPES P1La chirurgie préventive des cancers doit faire peser attentivement la balance risques/bénéfices individuelle. La place de l'hystérectomie contemporaine d'une chirurgie ovarienne pour pathologie bénigne en est un exemple. En effet la réalisation d'une hystérectomie a bénéficié de réels progrès ces dernières années avec les systèmes de fusion-section tissulaire. L'hystérectomie subtotale par voie coelioscopique avec extraction de la pièce opératoire par un morcellateur permet de réduire les risques et raccourci le temps opératoire. Le fait de réaliser l'hystérectomie prophylactique permet d'éviter toute la pathologie utérine, les symptômes comme les métrorragies, les pathologies bénignes ou malignes comme les fibromes et surtout le cancer de l'endomètre dont le risque est de 3 % à 50 ans. L'hystérectomie prophylactique permettrait également de diminuer le risque du cancer du sein en excluant les progestatifs du traitement hormonal de la ménopause. De nombreuses études ont en effet montré l'imputabilité du progestatif dans le développement du cancer du sein, mais l'étude E3N a innocenté la progestérone micronisée. Enfin, dans une démarche d'économie de santé, il faut reconnaître que cette chirurgie coûte, à court terme, plus cher en terme de temps, de matériel, d'occupation de salle, mais à long terme, l'hystérectomie prophylactique semble être bénéfique sur la morbidité et le coût de santé.