Bandes oligoclonales et index IgG interprété selon Reiber dans les maladies inflammatoires du système nerveux central
Auteurs : GILLAIN N1, FUMAL A1, MINON J1La mise en évidence d'une synthèse intrathécale d'IgG (SI) fait partie du diagnostic des maladies inflammatoires du système nerveux central (SNC) comme la sclérose en plaques (SEP). Elle est démontrée par l'existence de bandes oligoclonales IgG (BO) spécifiques au LCR et par l'augmentation de l'index IgG qui est le rapport entre QIgG (IgG LCR/IgG sérum) et Qalbumine (albumine LCR/albumine sérum). Nous avons comparé les performances de deux logiciels Dade-Behring qui facilitent l'interprétation des dosages: SEPP, fondé sur le diagramme de Fateh Moghadam et Protis, fondé sur le diagramme de Reiber. Les analyses ont été réalisées chez 270 patients présentant des signes cliniques de maladie inflammatoire du SNC. Les données ont été classées en deux groupes suivant le nombre d'hématies dans le LCR, inférieur (n: 225) ou supérieur (n: 45) à 30 hématies/mm3. Confrontés à la recherche des BO, SEPP détecte une SI avec une sensibilité, spécificité, VPP et VPN de 87, 83, 57 et 97 % et Protis avec une sensibilité, spécificité, VPP et VPN de 76, 97, 85 et 94 % lorsque le LCR ne contient pas d'hématies. En présence d'hématies, la sensibilité, spécificité, VPP et VPN de SEPP chutent à 36, 76, 33 et 78 % et la sensibilité, spécificité, VPP et VPN de Protis à 27, 91, 50 et 79 %. Même une faible contamination sanguine diminue la fiabilité des techniques quantitatives. Les commentaires erronés s'observent lorsque l'intersection de QIgG et Qalbumine est située sur une ligne du diagramme. Le manque de sensibilité des techniques quantitatives ne leur permet pas de remplacer la recherche des BO. Leur principal intérêt est d'informer rapidement (moins de 24 heures) le clinicien sur l'existence éventuelle d'une SI qu'il pourra corréler au résultat de l'IRM et de l'électrophysiologie.