Les corticoïdes sont fréquemment utilisés pour traiter des manifestations allergiques. Cependant, des réactions de type anaphylactique peuvent survenir après administration systémique de ces mêmes corticoïdes. Elles sont rares, mais peuvent être graves. La classification des réactions croisées entre corticoïdes topiques (responsables de réactions retardées) ne semble pas s'appliquer aux réactions allergiques immédiates liées à une administration systémique. La physiopathologie reste mal connue, mais certains auteurs 1 objectivent la présence d'immunoglobulines E spécifiques. Les patients identifiés à risque sont les greffés rénaux, les asthmatiques (dont les intolérants à l'aspirine), ceux recevant des administrations répétées de corticoïdes. La clinique i et les explorations allergologiques permettent de poser le diagnostic. L'introduction, sous surveillance médicale, d'une molécule négative aux tests cutanés permet de proposer une alternative thérapeutique au patient.