L'érection et l'éjaculation, qui constituent deux fonctions essentielles de la réponse sexuelle masculine, partagent de nombreux points communs tant au point de vue neuro-anatomique que fonctionnel. Ces deux évènements physiologiques complexes requièrent l'activation synchronisée de centres médullaires contrôlant les voies sympathique, parasympathique et somatique innervant les structures anatomiques génitales et périnéales impliquées. Ces centres médullaires reçoivent des messages sensoriels issus des aires génitales et périgénitales et sont sous l'influence modulatrice de structures cérébrales qui appartiennent à un réseau plus vaste assurant le contrôle de la réponse sexuelle. Il faut toutefois noter que certains éléments cérébraux et spinaux, notamment un générateur spinal de l'éjaculation, sont propres à l'érection ou à l'éjaculation et permettent de distinguer des mécanismes particuliers à l'une des deux réponses sexuelles. En tant que processus intégrant des informations extéroceptives et somatosensorielles et les transcrivant en un message effecteur cohérent, l'érection et l'éjaculation font intervenir plusieurs neurotransmetteurs centraux. Parmi ceux-ci, la dopamine, la sérotonine et l'ocytocine jouent un rôle primordial qui est cependant rendu complexe par leurs niveaux d'action au sein du système nerveux central et par les différents sous-types de récepteurs impliqués. De nombreux progrès ont été effectués ces dix dernières années dans la compréhension des réponses érectile et éjaculatoire mais le champ d'investigation reste ouvert et de nouvelles découvertes fondamentales dans le domaine devraient marquer le futur proche.