Que penser des résultats d'exploration par IRM des patients atteints de glaucome ?
Auteurs : IBA-ZIZEN M1, ISTOC A1, CABANIS E1Après 13 ans d'exploration des glaucomes en IRM à 1,5 puis 3 Tesla, nos déductions sont qu'il n'existe pas de caractère spécifique entre les différentes formes de la maladie qui se traduit par une neuropathie optique dégénérative, lentement évolutive, prédominant dans un sens rétrograde (le volume de la tête du nerf optique étant toujours supérieur aux portions distales du 2e neurone, chiasma et tractus optiques), entrecoupée de poussées d'aggravation clinique qui sont reconnues par un hypersignal intense localisé (fréquemment en apico-canalaire). L'atteinte des voies visuelles est toujours bilatérale, même en cas de symptomatologie unilatérale exclusive (une asymétrie est visible dans ce cas). La discordance entre la gravité de la réduction axonale, des signes de souffrance déjà présents au moment de l'examen IRM et la conservation relative des fonctions visuelles plaide en faveur d'une pathologie encéphalique à tropisme visuel dont la découverte trop tardive rend moins efficaces les traitements, même neuroprotecteurs et incite à mettre en oeuvre des enquêtes de prévention génétiquement orientées, dans un premier temps, pour évaluer plus efficacement les thérapeutiques.