La fistule anale cryptoglandulaire est la plus fréquente des suppurations anopérinéales. Elle se caractérise par un orifice d'entrée dans le canal anal, un trajet fistuleux et un abcès, et/ou un orifice de sortie purulent. Sauf cas particuliers, l'antibiothérapie est inutile lors de la prise en charge initiale. Le traitement d'un éventuel abcès est urgent et repose, quand elle est possible, sur l'incision sous anesthésie locale. Le traitement du trajet fistuleux se fait dans un second temps. Il vise à tarir l'écoulement purulent et à éviter la récidive de l'abcès. Il est chirurgical et repose sur des techniques de fistulotomie. Ces techniques sont très efficaces en termes de guérison, mais exposent à un risque d'incontinence anale dans certaines situations. Cela explique donc l'intérêt grandissant pour les techniques d'épargne sphinctérienne que sont l'avancement d'un lambeau de recouvrement et l'injection de colle biologique.