Les traitements immunossuppresseurs constituent la pierre angulaire de tout programme de greffe. Les différents immunosuppresseurs sont diversement associés selon l'organe greffé afin de cumuler les effets thérapeutiques tout en réduisant les effets indésirables. Une adaptation des protocoles en fonction du profil des patients est nécessaire. La néphrotoxicité de certains agents immunossuppresseurs est bien connue et ses mécanismes sont multiples et différents selon le produit considéré. Pour prévenir cette néphrotoxicité, des tentatives de réduction ou d'épargne sont préconisés mais elles doivent rester prudentes, en particulier chez les patients à haut risque immunologique. Nous rapportons dans cet article, une revue des médicaments immunosuppresseurs, utilisés en transplantation ou dans certaines maladies auto-immunes, dotés de néphrotoxicité tout en insistant sur leur mécanisme de toxicité et les mesures préventives. La reconnaissance précoce de la néphrotoxicité liée à certaines thérapeutiques permet, en effet, d'améliorer le pronostic rénal.