Hyperglycémie et diabète à la phase aiguë d’un accident vasculaire cérébral
Auteurs : HERISSON F1, GUILLON B1Le diabète est un facteur de risque cardiovasculaire majeur. Il augmente le risque d'accident ischémique, notamment d'infarctus lacunaire et athérothrombotique. Chez le diabétique, une hypoglycémie ou une mononeuropathie aiguë peuvent mimer un accident vasculaire cérébral (AVC). À la phase aiguë d'un AVC, une hyperglycémie est présente dans plus de 40 % des cas. Elle peut être rattachée à un diabète antérieurement connu ou non, ou à une réaction de stress. Elle est associée à une majoration du risque de séquelles ou de décès, par le biais d'une moindre réversibilité de la zone de pénombre et à un risque accru de transformation hémorragique. Le bénéfice d'un traitement thrombolytique est réduit en cas d'hyperglycémie et ce traitement est contre-indiqué pour des glycémies > 22 mmol/L. Aucune étude n'a démontré le bénéfice d'un objectif glycémique strict en phase aiguë d'un AVC, mais les recommandations actuelles proposent la mise en route d'un traitement par insuline dès que la glycémie atteint 10 mmol/L. Les autres modalités de prise en charge en phase aiguë sont comparables à celles du patient non diabétique. Le risque de récidive cérébrale ou dans un autre territoire est majeur, et implique un examen rigoureux des autres axes artériels, une recherche et une prise en charge scrupuleuses de l'ensemble des facteurs de risque cardiovasculaire.