Les auteurs ont évalué, à partir d'une série clinique rétrospective, les résultats de la neurolyse endoscopique selon la technique de Chow, en particulier en terme de complications. L'échantillon se composait de 96 patients soit 102 mains, opérés entre janvier 1993 et janvier 1996. A 3 mois, la disparition des paresthésies était complète dans 87,2 % des cas, 29,7 % des patients se plaignaient d'une gêne dans la région hypothénarienne. Au dernier recul, avec une moyenne de 13,5 mois, la disparition des paresthésies était complète dans les mêmes proportions. 93,3 % des patients ayant une gêne dans la région hypothénarienne se déclaraient totalement guéris, 94 patients (92,2 %) se sont déclarés satisfaits. Dix-huit patients ont été opérés des deux côtés. Aucun, à court ou à long terme, n'a préféré la technique conventionnelle. Nous avons déploré une section de l'arcade palmaire superficielle, une algoneurodystrophie sévère, une complication neurologique (1%) à type de dysesthésies dans le majeur persistante au dernier recul, une ouverture incomplète du LAAC reprise ultérieurement à ciel ouvert. Il s'agit d'une technique intéressante pour ses avantages sur le confort dans les suites opératoires mais dont l'inocuité passe par la prévention des complications vasculo-nerveuses qui repose sur le respect de 3 «règles d'or»: un réel apprentissage de la technique, au mieux au laboratoire d'anatomie, la conversion à ciel ouvert au moindre doute sur la visibilité du LAAC, le respect des contre-indications absolues de la technique.