Hypertension artérielle et rétinopathie diabétique, dyslipidémie et diabète
Auteurs : MÜNGER R1, POURNARAS C1, GOLAY A1L'hypertension artérielle est plus fréquente chez les patients diabétiques et l'augmentation de la pression diastolique est un facteur aggravant d'une rétinopathie diabétique. L'hyperglycémie active le relâchement par les cellules endothéliales de protéine kinase d, facteur qui stimule la production des prostaglandines vasoconstrictrices. En plus, l'hyperglycémie modifie la production des cellules endothéliales contribuant ainsi à l'épaississement généralisé des membranes basales. L'hyperinsulinisme caractéristique du diabète de type II, est associé à des taux élevés de catécholamines et le système nerveux sympathique est incriminé comme rôle possible dans la physiopathologie de l'hypertension artérielle. Les dyslipidémies chez les diabétiques sont, tout comme l'hypertension, à prendre très au sérieux, vu l'augmentation considérable des risques cardiovasculaires qu'elles font courir aux patients. Le plus souvent, un bon contrôle du diabète suffit à corriger la dyslipidémie. L'hypertriglycéridémie reflétant l'excès de VLDL est très sensible au contrôle glycémique. Un traitement hypolipémiant est donc rarement nécessaire si le diabète est bien équilibré. La diminution des HDL, que l'on observe dans le type II, peut également être améliorée par un meilleur contrôle glycémique et une perte pondérale. En revanche, le cholestérol LDL est peu modifié par les corrections de la glycémie. En dehors des perturbations associées à des décompensations diabétiques majeures, comme l'acidocétose par exemple, une élévation des LDL n'a que peu de chance d'être entièrement corrigée par la normalisation des profils glycémiques et un traitement hypolipémiant est souvent nécessaire.