Les cancers épithéliaux de l'ovaire, des trompes utérines et du péritoine primitif se traitent selon les mêmes principes. À un stade avancé, le traitement consiste en une exérèse chirurgicale suivie d'une chimiothérapie à base de sel de platine. • Le bévacizumab est un anticorps monoclonal dirigé contre le facteur de croissance endothélial vasculaire, autorisé dans l'Union européenne pour divers cancers. Il l'est devenu aussi pour le traitement de première ligne des stades avancés des cancers épithéliaux de l'ovaire, en association avec une chimiothérapie comprenant carboplatine + paclitaxel. • Dans cette situation, 2 essais comparatifs chez au total environ 3 400 femmes ont évalué l'ajout du bévacizumab à la chimiothérapie carboplatine + paclitaxel. Mi-2012, il n'est pas apparu de différence statistiquement significative de durée médiane de survie globale. La durée médiane de survie sans aggravation du cancer a été statistiquement allongée quand le bévacizumab était ajouté pendant et après la chimiothérapie, de 4,1 mois avec 15 mg/kg, et de 2,4 mois avec 7,5 mg/kg. Dans un essai, I'aggravation a été déterminée par des constats biologiques ou radiologiques mais pas forcément cliniques. Il n'a pas été observé d'augmentation statistiquement significative de la durée de survie sans aggravation en cas d'ajout du bévacizumab uniquement pendant la chimiothérapie. • Dans ces essais, il y a eu avec le bévacizumab plus d'arrêts de traitement pour effets indésirables et plus d'effets indésirables graves, dont certains mortels. Les effets indésirables plus fréquents sous bévacizumab ont été notamment des hémorragies, des hypertensions artérielles, des perforations digestives. • En pratique, chez les femmes opérées d'un cancer épithélial de l'ovaire avancé, mieux vaut en rester à la chimiothérapie de première ligne, sans ajout de bévacizumab.