Faut-il toujours faire des gamma-globulines anti-D en cas de fausses-couches spontanées chez une patiente rhésus négatif ?
Auteurs : SALVAT J1, SLAMANI L1, CAPILNA M1, BRESCU O1L'allo-immunisation RhD est en régression grâce aux gammaglobulines anti-D. Font-elles courir un risque de transmission d'agents infectieux? Les fausses-couches spontanées sont-elles une exception à la prévention ? L'hématopoïèse produit des érythroblastes porteurs de l'antigène. Ils circulent dès le 21e jour de la grossesse (5 semaines d'aménorrhée). L'immunisation au cours de la grossesse et sa gravité au cours de l'avortement spontané sont envisagées. L'estimation de la date d'une fausse-couche spontanée est dans la majorité des cas très imprécise. Une prévention effectuée seulement après l'âge gestationnel de 5-6 semaines risquerait d'être insuffisante en cas d'erreur. Les risques des gamma-globulines fabriquées en France sont hypothétiques et peu probables. La prescription et la traçabilité sont obligatoires. En pratique, après une fausse-couche, les femmes Rhésus négatif, non immunisées, dont le partenaire est Rhésus positif, doivent systématiquement avoir une prévention. Les autres circonstances de la prévention obligatoire sont rappelées. Un registre national des immunisations augmenterait l'estimation des risques. Les gynécologues-accoucheurs doivent collaborer activement à son installation.